Deuxième partie de notre article qui vise à éclaircir l’actuelle situation du remboursement de l’homéopathie. Dans ce qui a été dit hier, tout n’est pas faux, tout n’est pas vrai.
Oui, l’homéopathique manque de preuves cliniques selon les critères de la HAS. Il faudrait, par pathologie et par profil homéopathique, mener des études en double aveugle et double placebo. Donc des centaines d’études sachant que chaque patient a son profil homéopathique. Et dans des dizaines de pathologies courantes. Bon, soyons réalistes, cela est impossible à financer. Même si Boiron ou Lehning avaient la force financière d’un Sanofi.
Par contre, et cela n’est pas propre à l’homéopathie, la France n’a pas la culture du suivi de cohorte. Du suivi du médicament en vie réelle. Voilà un critère intéressant. Nombre de médicaments sont mis de plus en plus précocement sur le marché. Aucun recul possible sur l’efficacité au long terme et les effets secondaires. Mais c’est une question de bénéfice/risque. Le bénéfice à court terme est garanti. C’est pour des médicaments innovants et donnants la possibilité d’un traitement quand il n’y a rien.
Nombre de médicaments, prescrits hors AMM ou en ATU, n’ont pas d’études cliniques. Il n’y a pas que les médicaments homéopathiques. Exemple en pédiatrie ou dans les maladies rares. Les médecins en se basant sur leur expérience et celle de leurs collègues et générations précédentes, vont « dérouter » un médicament de son utilisation habituelle, décrite dans les mentions légales de son AMM. On se base sur l’usage pour soigner. Toute la question est de pouvoir mettre un cadre à ses pratiques hors AMM en mettant en place des observatoires pour valider les effets bénéfiques et les risques. En étudiant l’usage des médicaments en vie réelle, on intègre également leur impact sur la qualité de vie des patients. Construire un observatoire sur 5 ans en homéopathie aurait été une solution innovante.
Autre question fondamentale posée par la HAS et la ministre elle-même : quand devons-nous avoir recours à un médicament ? Pour quelle maladie dite bénigne ? Qu’est-ce qu’une maladie bénigne ?
En clair :
Ou posons-nous une autre question : pourquoi les Français vont chez le médecin ou dans une pharmacie pour y trouver un médicament adapté à ce type de maux… « qui va guérir tout seul » ?
Et bien tout simplement, ces maux impactent leur qualité de vie. Le patient cherche à être soulagé d’une douleur, d’une pathologie bénigne pour mener à bien sa journée ou celle de ses enfants dans une société ultra-rythmée, ultra performante. Une société de l’immédiateté.
10 millions de personnes souffrent d’un herpès labial. C’est douloureux, cela brûe, pique. Il est parfois accompagné de maux de tête, de fatigue voire de fièvre. Il est ultra contagieux. Le réflexe naturel de tout être humain est de soulager la crise et d’espérer les espacer.
À suivre : La question du bénéfice / risque
Relire la première partie : “L’homéopathie est-elle encore remboursée ?”
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